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Attentats du 13  novembre à Paris: les familles de victimes reçues par les juges


Mardi 24 Mai 2016

C’était il y a six mois : 130 personnes tuées dans les attentats de Paris et de Saint-Denis. Les familles des victimes n’ont toujours pas reçu de réponses à leurs questions. Mille proches des disparus ou rescapés se sont constitués parties civiles. Ils sont invités dès ce mardi 24 mai à rencontrer les juges d’instruction chargés de l’enquête pendant trois jours, à l’Ecole militaire, dans le sud-ouest de Paris.


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Voilà six mois que Patricia Correia a perdu sa fille. Precilia avait 35 ans, elle est morte auBataclan , le 13 novembre 2015. Depuis, Patricia Correia essaie de faire son deuil. Mais elle le sait, elle n’y arrivera pas tant qu’elle n’aura pas pu consulter le rapport d’autopsie de sa fille.

C’est la première requête qu’elle adressera aux juges, jeudi : « La seule chose que je sais, c’est que ma fille est décédée et, d’après les révélations de mon avocat, elle a reçu cinq balles. Et je n’ai rien d’autres, aucune précision. Je ne sais pas si elle a agonisé. Je ne sais pas combien de temps, ça a duré. Combien de temps elle est restée au Bataclan avant qu’on vienne la chercher. Il y a plein d’interrogations qui se posent. C’est complètement le doute, le néant complet ». Les familles espéraient obtenir des réponses la semaine dernière avec l’audition de Salah Abdeslam, l’un des suspects des attentats. Mais il est resté muet.

Alexis Lebrun est porte-parole de l’association Life for Paris, il suivra la rencontre avec les juges, sans se faire d’illusions : « Et si on a des attentes trop élevées de ce rendez-vous, je pense qu’on en ressortira déçus. Ce n’est qu’un premier rendez-vous. Il y en aura beaucoup d’autres. On sera extrêmement attentifs au fait de savoir si les leçons de ce qui s’est passé ont été tirées aussi au niveau de la sécurité. Et actuellement, on n’est pas sûrs que ce soit le cas ». 
Les juges reçoivent ce mardi 24 mai les proches des victimes des terrasses et du stade de France, mercredi 25 mai et jeudi 26, ceux du Bataclan.
RFI


Abdoul Aziz Diop